1.1 Documents/Etudes préalables

1.1.1 État des lieux

Avant de commencer les travaux, il est recommandé de rédiger un état des lieux.

Celui-ci reprenant dans un texte, éventuellement accompagné de photographies, les remarques sur l’état général du site ou du bâtiment (fissures, trous, etc.).

Ce document est particulièrement utile lors d’un sinistre ou accident survenu sur le chantier afin d’avoir un état avant travaux et déterminer ainsi les diverses responsabilités.

1.1.2 Essais de sol

Un essai de sol consiste en général à forer 3 trous dans le sol, répartis sur emprise au sol du futur projet. De ces forages on en retire des carottes qui seront analysées en laboratoire en vue de déterminer la nature du sol, sa composition et la profondeur du bon sol (couche de terre qui pourrait supporter sans difficulté le poids du futur bâtiment).

Lorsqu’il s’agit d’une rénovation, les essais de sol se feront au pied des murs porteurs existants en vue de déterminer la charge supplémentaire que ces derniers pourraient supporter.

Source image : https://tpelestunnels.wordpress.com/author/neyrandcome/

1.1.3 Installation de chantier

Les travaux préparatoires en ce qui concerne l’aménagement du chantier comprennent :

  • les mesures administratives (demande d’autorisation administrative. Par exemple, lors du placement d’un conteneur sur la voirie) ;
  • les mesures organisationnelles (création d’un planning) ;
  • tous les équipements de travail, tels que le matériel, l’énergie, l’eau, les moyens de communication, le transport… ainsi que les raccordements (provisoires) aux installations d’utilité publique, les permis, paiements ou cautions nécessaires ;
  • la sécurisation du chantier (les clôtures de chantier…) ;
  • les panneaux d’affichage ;
  • l’évacuation des eaux naturelles ;
  • les états des lieux voisins ;
  • l’enlèvement des végétations ;
  • le tracé des ouvrages (pose de chaises…) ;
  • la grue et autres engins de manutention ;
  • le nettoyage du chantier.

1.2 Démolition

Il est à noter que plusieurs types de démolition peuvent être prévues :

• La démolition pure et simple (l’entrepreneur prendra les précautions de sécurité nécessaires). -> La récupération de mobilier ou autre partie de la démolition n’est pas possible.

• Le démontage et la mise en attente signifient que l’entrepreneur devra démonter et entreposer l’objet ou la pièce en question avec soin en vue de le réutiliser par la suite.

1.2.1 L’amiante

Lors de démolitions de bâtiment datant de 1950 à la fin des années 1990, il est fréquent de retrouver de l’amiante.

Définition :

L’amiante ou « asbeste » est un Silicate hydraté de calcium et de magnésium (amphibole), à texture fibreuse, résistant à l’action du feu (la fabrication et la vente de produits contenant de l’amiante sont interdites, en France, depuis 1997). Interdit en Belgique depuis 1998.

Source : Larousse.fr, https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/amiante/2852 en ligne (le 10/12/18).

Source image : https://www.rtbf.be/vivacite/emissions/detail_aller-retour-liege/accueil/article_comment-reconnaitre-un-materiau-contenant-de-l-amiante-et-comment-s-en-debarrasser?id=9634845&programId=5253

Les risques de l’amiante

  • Lorsque l’amiante se détériore, il libère des fibrilles, invisibles à l’oeil nu dont l’inhalation est dangereuse pour la santé. Des maladies peuvent ainsi apparaître 10 à 40 ans après l’exposition comme notamment :
  • le cancer de la plèvre ou du péritoine. Il est toujours mortel.
  • le cancer du poumon. Les risques sont plus élevés si la personne exposée fume.
  • l’asbestose. Elle se caractérise par une respiration difficile et une plus grande sensibilité aux complications cardio-pulmonaires du malade. Celle-ci est toujours due à une exposition répétée sur le lieu de travail.»
  • […]
  • En cas de doute sur la composition d’un matériau, évitez de :
  • le toucher
  • le scier, meuler, découper, poncer, forer ou pulvériser à haute pression
  • l’endommager
  • le nettoyer avec des produits abrasifs

Sources : https://www.belgium.be/fr/sante/vie_saine/habitat/amiante, en ligne (le 10/12/18).

Comment l’évacuer ?

L’évacuation de l’amiante se fera par une entreprise expérimentée, respectant les normes de sécurités en vigueur (combinaisons, chaussures de sécurité, masques, gants, lunettes…) et les déchets seront évacués dans un conteneur spécialement prévu à cet effet et fermés de manière étanche (voir https://www.belgium.be/fr/sante/vie_saine/habitat/amiante).

Exemple de matériaux contenant de l’amiante

Tôles ondulées (asbeste-ciment)

-> Toiture d’annexes ou garages.

Source : https://www.geldhof-vermeersch.be/fr/d%C3%A9samiantage

Ardoises artificielles

-> Toiture de maison.

-> Bardage pignon

Source : https://actu.fr/normandie/flers_61169/collecte-du-sirtom-a-flers-lamiante-se-loge-aussi-dans-nos-habitations_1681129.html

http://www.briero.fr/252-desamiantage/420-desamianter-une-toiture.html

Conduit de cheminée

-> Toiture de maison

Source : http://www.inrs.fr/risques/amiante/circonstances-exposition.html

https://actu.fr/societe/collecte-du-sirtom-a-flers-lamiante-se-loge-aussi-dans-nos-habitations_1681129.html

Décoration intérieur

-> Décoration murale, escalier, plafond…

Source : http://cbconseil.be/amiante-photos/

1.2.2 Démolitions intérieures

1.2.2.1 Mur porteur

Les cloisons porteuses ne peuvent en aucun cas être démontées ou percées sans autorisations écrites d’un ingénieur en stabilité. Lors des travaux, l’entrepreneur doit souscrire une assurance et prendre toutes les mesures de sécurité nécessaires.

Source : http://jubilee-construction.ch/wp-content/uploads/demolition.jpg

1.2.2.2 Cloisons et murs non-porteurs

Les cloisons intérieures peuvent être démontées sans mesures particulières. Toutefois il est conseillé de vérifier que l’entrepreneur à bien souscrit une assurance et que ce dernier prenne les mesures nécessaires contre les chutes de débris. En cas de doutes (si le mur fait plus de 9cm d’épaisseur) sur la structure portante du bâtiment, il est conseillé de faire intervenir un ingénieur et d’étayer/étançonner les plafonds.

Source : https://connectdesignandbuild.com/cloison-bois-interieur.html
http://www.marchisio.fr/wp-content/uploads/2014/01/0223.jpg

1.3 Implantation

L’implantation d’un bâtiment est l’action de positionner précisément les futurs volumes à construire sur le terrain.

1.3.1 Pose des chaises

La chaise est le terme utilisé dans le milieu de la construction pour désigner un support en bois qui permet de tendre une ficelle. L’ensemble des ficelles tendues entre les chaises délimitent le futur bâtiment à construire. Lors d’une construction soumise à permis d’urbanisme, un plan dressé par un géomètre sera généralement demandé par l’administration.

Source image : https://www.abc-maconnerie.com/technologie/mise-oeuvre/implantation-tracage.html

https://constructionbois.bilp.fr/sites/constructionbois.bilp.fr/local/cache-vignettes/L200xH170/arton43-f6d6e.png?1593780368

1.4 Terrassements

Le terrassement est le travail consistant à déplacer des quantités importantes de matériaux (sols, roches, sous-produits, etc.) dans divers buts. Le remaniement des terrains naturels entraîne une modification généralement définitive de la topographie et du paysage, en créant des ouvrages en terre soit en remblai soit en déblai.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Terrassement

1.4.1 Terre arable

La terre arable est la couche supérieure du terrain (env. 20-30cm). C’est la terre la plus favorable aux cultures potagères. Elle sera donc mise en attente sur une partie du terrain afin d’être réutilisée au moment opportun.

1.4.2 Déblais

Terres qui sont évacuées

1.4.3 Remblais

Les remblais sont les terres additionnelles ajoutées sur le terrain. Lorsque le déblai se situe en dessous du futur bâtiment, le remblai sera renforcé par des couches de sable stabilisé. Les remblais aux stabilisés seront effectués mécaniquement ou manuellement selon les nécessités. Les remblais sont placés par couches de 20 à 30 cm qui seront compactées mécaniquement jusqu’à obtenir la force portante prescrite.

1.5 Egouttage

1.5.1 Introduction

Il existe trois types d’eaux à évacuer :

  • Les eaux grises : eaux usées domestiques faiblement polluées (par exemple eau d’évacuation d’une douche ou d’un lavabo)

Sources : https://fr.wikipedia.org/wiki/Eaux_grises

  • Les eaux vannes / eaux fécales : eaux d’évacuation domestiques entrainant les sous-produits de la digestion tels que les matières fécales et l’urine.

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Eaux_us%C3%A9es

  • Les eaux pluviales : est le nom que l’on donne à l’eau de pluie après qu’elle a touché le sol, une surface construite ou naturelle susceptible de l’intercepter ou de la récupérer (toiture, terrasse, impluvium, arbre, etc.)

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Eau_pluviale#cite_note-1

Toutes les canalisations doivent être placées avec un minimum de 1.5cm de pente par mètre vers l’évacuation.

Vers où évacuer ?

L’évacuation des eaux se fait :

  • Vers les égouts publics, lorsqu’ils existent dans la rue («Tout à l’égout»)
  • Vers les égouts avec un traitement des eaux préalables sur demande de l’administration (fosse septique, dégraisseur, microstation…)
  • Vers les égouts avec une séparation des eaux préalables sur demande de l’administration
  • Vers une dispersion sur le terrain (microstation avec dispersion, lagunage).

Ce choix dépend principalement des impositions et des réseaux existants dans la rue du projet.

1.5.2 Système de traitement

1.5.2.1 Dégraisseur

Un dégraisseur est un réservoir généralement en béton dont le volume intérieur est divisé en trois compartiments par des cloisons verticales. Les eaux chargées de graisse sont séparées des matières grasses sur le principe de la différence de densité de ces deux composants (eau/graisse).

1.5.2.2 Fosse septique

La fosse septique est un réservoir en béton ou en PVC dont le volume intérieur est divisé en deux compartiments par une cloison verticale. Les eaux chargées à traiter séjournent dans la fosse septique jusqu’à liquéfaction qui est obtenue suite aux réactions chimiques des bactéries.

Ce principe est utilisé pour le traitement de toutes les eaux usées de l’habitation à l’exception des eaux pluviales. Le compartiment situé à l’entrée sert de sédimentation et de décomposition des substances solides. Dans le deuxième compartiment, le processus se poursuit dans un environnement où il y a moins de courant que dans le premier (la « décantation »).

1.5.2.3 Microstation d’épuration (assainissement autonome)

Une mini-station d’épuration est un réservoir en béton ou en PVC dont le volume intérieur est divisé en trois compartiments.

Le premier est destiné à faire décanter l’eau à traiter, le second à l’aération par surpresseur de cette même eau et enfin le dernier est également un compartiment de décantation. Ce principe est utilisé en lieu et place du dégraisseur, de la fosse septique et du filtre bactérien, lorsque la réglementation urbanistique ou communale l’exige.

Dispersion des eaux

Lorsque l’habitation ne peut être raccordée à un réseau d’égouttage public et que la réglementation urbanistique ou communale l’autorise, les eaux traitées seront dispersées dans une tranchée filtrante. Le principe d’une tranchée filtrante est d’évacuer les eaux usées en provenance d’un filtre bactérien ou d’une mini-station d’épuration au travers d’une tranchée composée de gravier et ainsi permettant l’évacuation des eaux par percolation. Il va de soi que le bon fonctionnement d’un tel ouvrage est lié à la nature du sol dans lequel il est réalisé.

Les eaux de rejet seront conformes aux impositions de l’Arrêté du Gouvernement Wallon du 15/10/98, de Vlaren II et aux directives CEE 91/271 et 98/15/CE. Un certificat de conformité du fabricant accompagnera la microstation.

1.5.2.4 Lagunage (piscine naturelle)

Le lagunage est une technique naturelle d’épuration des eaux fondée sur la deseutrophisation. Le principe est de recréer des milieux ou des bassins « tampons » dans lesquels les eaux usées ou polluées vont transiter, avant d’être rejetées dans le milieu naturel. Les phénomènes d’auto-épuration des eaux (service écosystémique) se font ainsi dans ces bassins, de petite ou grande surfaces, préservant le reste du milieu naturel (lac, rivière) des conséquences néfastes des pollutions et des effets négatifs de certains phénomènes d’auto-épuration (la dégradation de la matière organique par les micro-organismes aérobies entraîne une chute du taux d’oxygène dissous pouvant asphyxier la macrofaune et la microflore aquatique).

1.5.3 Terminologies complémentaires

1.5.3.1 La citerne d’eau de pluie

Une citerne d’eau de pluie est un réservoir en béton ou en PVC dont le volume interne est destiné à stocker l de pluie récoltée par les gouttières. Cette eau pluviale est acheminée vers la citerne par les tuyauteries de descente d’eau pluviale (DEP) et par le réseau de tuyauteries enterrées, une évacuation de trop-plein est raccordée vers le réseau d’égouttage.

Cette eau ainsi stockée pourra être utilisée pour les besoins en eau non potable de l’habitation (chasses d’eau des WC, alimentation pour machine à lessiver, etc.) et permet d’éviter les surcharges d’eaux dans les égouts publics en cas de forts orages.

Pour les nouvelles constructions, il est d’usage et souvent imposé par l’administration de prévoir une citerne de minimum 5.000l. En vue d’un usage fréquent pour les WC, douche… il est conseillers de placer une citerne de 20.000l.

1.5.3.2 Chambre de visite

Une chambre de visite est un élément de connexion (en béton ou matière synthétique). Cette chambre reste accessible via une taque.

Source image : http://christophecolbrant. be/chantier/pose-de-chambre-de-visite-a-melles/

1.5.3.3 Regard de visite

Lorsque cette chambre est de taille réduite, on appellera cela un regard de visite.

Source image : https://www.superplastic. be/catalogue/egout— sous-sol/pvc-rb-accessoire/ siphon.-regard.-clapet/ regard-de-visite-rb-125mm-mf/95002730#ad-image-0

1.5.3.4 Clapet antiretour

Le clapet antiretour permet d’éviter tout risque de retour des eaux venant des égouts vers le réseau d’égouttage domestique, cet appareil est important pour éviter les odeurs gênantes.

1.6 Fondation

1.6.1 Travaux complémentaires

1.6.1.1 Boucle de terre

Ce poste comprend la réalisation d’une électrode (fil de cuivre) de terre suivant le règlement général sur les installations électriques (RGIE). La boucle de terre parcourt en général la périphérie du bâtiment et permet ainsi un contact parfait avec la terre pour la décharge d’éventuel défaut électrique.

1.6.1.2 Piquet de terre

Lors de rénovation ou d’extension, deux piquets, voir plus seront placés suivant les normes et réglementations en vigueur. Cette installation reliée la barrette de terre (donc reliée à toutes les prises de terre de l’habitation) du tableau électrique permet d’évacuer instantanément toutes pertes électriques accidentelles dues à une défaillance d’un appareil domestique.

1.6.2 Empierrement

L’empierrement est une couche de caillasse/ briquaillon (pierres concassées) permettant de renforcer l’assise sur le sol terrassé.

Sur cet empierrement on placera une couche de sable stabilisé (mélange de sable et ciment à sec) pour permettre de former une couche égalisée et lisse (ne pas percer le film Polyéthylène).

L’ensemble de l’empierrement sera compacté pour présenter une surface lisse et solide. Ces couches d’empierrement et de stabilisé peuvent être remplacées par une couche de béton de propreté qui est un béton maigre avec peu de résistance mécanique.

1.6.3 Principe de fondation

Les fondations constituent l’assise du bâtiment, ce sont elles qui reprendront les efforts de l’immeuble (poids propre, charges d’exploitations, vents et neiges…) et permettront une transmission homogène vers le sol.

Les fondations sont calculées par un bureau d’étude (ingénieur en stabilité) en fonction des contraintes du terrain, sismiques, type de bâtiment…

On appelle les descentes de charges l’étude des répartitions et des cheminements des charges sur l’ensemble des éléments porteurs de la structure depuis le haut jusqu’aux fondations.

Source : https://www.pedagogie.ac-aix-marseille.fr/upload/…/la_descente_de_charges.docx

  • Elles sont dites « superficielles » si le bon sol est proche de la surface du sol (roche, matériau compact et sec…).
  • Elles sont dites « profondes » sur les sols de mauvaise qualité c’est-à- dire lorsque le bon sol est situé à grande profondeur (remblais, sols poreux…).

Les fondations sont toujours établies hors gel, c’est-à-dire à l’abri du gel. En Belgique, on peut prendre la profondeur de 80 cm en dessous de la surface du sol comme profondeur des pieds/nez hors gel.

1.6.3.1 Calcul de charge – Action à reprendre par la construction

  • Le poids propre de la construction
  • Les charges de service et d’exploitation

Le vent et la neige

  • La poussée éventuelle des terres ou de l’eau
  • Le gonflement du sol éventuel (eau, gel, tremblement de terre…)
  • Les effets des mouvements thermiques.

Sour image : https://2.bp.blogspot.com/-I2vpZi0TNa4/Wk3sAkdB14I/ AAAAAAAAUQI/6LloyKLfEg4j1KVtwKLHmmQFi7ORlOpwgCLcBGAs/s1600/Notions%2Ben%2Bdescente%2Bd e%2Bcharges%2B-%2Bcours%2Bpdf.jpg

1.6.3.2 Composition des bétons

On confond souvent béton, ciment et mortier.

  • Le béton est composé d’un liant (ciment), d’eau et d’agrégats qui sont des éléments exclusivement minéraux (sable, gravillons, cailloux).
  • Le ciment est un mélange de chaux (65 %), de silice ( 20 %), d’alumine ( 10 %) et d’oxyde de fer ( 5 %) -sans eau-.
  • Le mortier classique est un mélange de sable, de ciment (ou de chaux) et d’eau (de gâchage).

1.6.3.3 Armatures

Le béton réagit par défaut mieux aux efforts de compression qu’aux efforts de traction. Pour améliorer le béton, on lui ajoute une armature métallique.

Le béton armé est réalisé avec adjonction d’armatures en acier enrobées de béton. Elles assurent la résistance des éléments ainsi réalisés aux efforts de flexion et de traction.

1.6.4 Système de fondation

1.6.4.1 Radier

Le radier est une dalle armée réalisée sous toute la surface du bâtiment. Le radier permet une répartition homogène des charges sur des terrains généralement instables.

Lors du coulage d’une dalle un film polyéthylène (dit aussi Visqueen) sera placé pour garantir une prise du béton dans les meilleures conditions. Ce film empêche l’eau  contenue dans le béton de s’échapper par le sol.

Pied de mur avec semelle/pied/nez hors gel (à -80cm min.)

1.6.4.2 Semelles filantes

Les semelles filantes sont des éléments continus de fondations situés sous les murs porteurs et les poteaux.

Le calcul de leur section dépend de la charge à reprendre et de la nature du sol. Elles peuvent être armées. Elles seront à redents si le sol est en pente.

Semelles isolées/ponctuelles

Des semelles isolées/ponctuelles peuvent également être érigées sous des colonnes-poteaux.

1.6.4.3 Plots de fondations

Des dés de fondations ou plots, armés ou non, peuvent encore être prévus : blocs de béton parallélépipédiques sur lesquels vont reposer des longrines et colonne.

Le plot va transmettre au sol de fondation le poids de la construction repris par les longrines. Celles-ci sont des poutres de béton armé ou précontraint placées sous un mur porteur.

L’on distingue les longrines de rives en périphérie et les intermédiaires sous les murs de refends. Ce dernier principe de fondation permet de simplifier les travaux de terrassement qu’on limitera à l’excavation des fouilles destinées aux plots. Cela réduira encore le temps d’exécution par l’usage d’éléments préfabriqués.

1.6.4.4 Pieux

Un pieu est un élément de construction en béton, acier, bois ou mixte permettant de fonder un bâtiment ou un ouvrage. Ils sont utilisés lorsque le terrain ne peut pas supporter superficiellement les contraintes dues à la masse de l’ouvrage. Il est également possible d’utiliser des pieux pour renforcer des fondations existantes.

Ils peuvent être :

  • battus façonnés à l’avance (en bois – appelés aussi pilotis

Source image : http://pieuxtech.ca/pieux-verines-vs-pieux-battus.html

  • à tube battu exécutés en place (réalisés à l’aide d’un tube métallique creux fermé à la base, battu en force dans le sol et qui sert ensuite à couler du béton dans le sol à mesure de la remontée du tube)

Source image : http://lycee-cherioux.fr/Mooc/fondations/~gen/fondation_web.publi/auroraW/co/Fondations_23.html

  • forés + coulage
  • foncés (enfoncés dans le sol à l’aide d’un vérin)

Source image : https://www.batiproduits.com/fiche/produits/enfonce-pieux-hydraulique-pour-pelle-de-1t-a-25t-p327939600.html

  • vissés

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pieu_%28construction%29

1.6.4.5 Parois Berlinoise

La paroi berlinoise est un procédé de soutènement (retenir les terre), provisoire ou définitif, formé d’éléments offrant une résistance verticale. Économique et rapide à mettre en œuvre, elle répond à des besoins spécifiques.

Source : https://construction-maison.ooreka.fr/astuce/voir/655877/paroi-berlinoise